Deuxième album du groupe allemand Groza, « The Redemptive End » est un disque paradoxal. Objectivement c’est probablement un des meilleurs albums de post black sorti ces dernières années.
Là où réside le paradoxe c’est qu’il donne tout autant l’envie de l’apprécier que de le détester. Tour à tour puissant, nerveux et inspiré, cet opus a quelque de spécial. Il n’y a pas l’ombre d’un doute là dessus.
Le souci qui se pose ici c’est la question de l’inspiration finalement. Dans l’absolu qu’un groupe s’inspire d’autres, ce n’est pas nouveau et que Groza place ses pas dans le chemin tracé par Mgla depuis « Exercice in Futility » n’a rien de déshonorant, quand bien même on peut trouver cette démarche artistique quelque peu limitée. Dans l’absolu, incorporer dans ce terreau noir, l’énergie et la vélocité que l’on pourrait trouver sur certains titre de la formation américaine Uada ne me semble pas plus dommageable, c’est même plutôt une bonne idée car le contraste qui naît de ce mélange est saisissant.
Que la démarche soit volontaire ou fortuite, le résultat est troublant et donne souvent l’impression que l’élève a dépassé ses maîtres en se saisissant du meilleur de chacun. Plagiat diront certains. Peut-être, peut-être... Mais plagiat génial dans ce cas là. Un album vraiment paradoxal.
N. - 7/10
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