Ershetu – Yomi

Publié le 16 novembre 2024 à 15:11

Style : post black metal

Label : Debemur Morti Productions

Location : international

Sortie : 8 novembre 2024

 

"Yomi "est le deuxième opus de Ershetu. Ce projet, porté par le label Debemur Morti, explore les croyances autour de la mort dans différentes civilisations. Le premier album, ancré dans la culture maya, avait vu le jour l’an dernier et s’était avéré être une bonne surprise avec ses sonorité à la fois modernes et traditionnelles.

Ce nouveau volet nous emmène cette fois au Japon au cœur de la culture shinto. Les protagonistes restent à peu près les mêmes à l’exception de Lars Are Nedland ( Borknagar, Solefald ) qui n’assure pas les vocaux sur « Yomi ». Pour le reste, on retrouve à la baguette les deux mystérieux compositeurs Void et Sacr ainsi que Vindsval (Blut aus Nord…) qui s’occupe d’une partie des guitares, de la basse et, fait nouveau, du chant.

Thématiquement, outre le changement civilisationnel, l’autre différence avec le premier album réside dans le fait que cette fois Ershetu évoque une croyance encore bien vivante. C’est d’ailleurs un trait de caractère fort de la société nipponne que de faire coexister entre extrême modernité et traditions séculaires.

La musique de Ershetu restitue ce contraste. Ainsi l’ensemble guitares/basse/chant s’ancre dans un metal extrême résolument contemporain. C’est là que l’on retrouvera les parties les plus glaçantes et les plus sombres de « Yomi » quand bien même le côté mélodique n’est pas délaissé non plus.

La touche traditionnelle est amenée par diverses sonorités d’instruments japonais : koto, shamisen, shakuhachi, voire quelques passages de batterie qui évoquent certaines percussions nipponnes. Assez nettement, c’est dans cette partie musicale que se trouve l’accroche mélodique la plus immédiate de cet album.

Au final « Yomi » reprend les choses là ou « Xibalba » les avaient laissées avec une musique très cinématographique où la froideur du black metal se marie à des instrumentations traditionnelles facilement identifiables mais ne sombrant pas dans des excès folkloristes. Ces dernières sont tout de même plus présentes dans « Yomi » que « Xibalba », elles constituent un fil conducteur permettant de s’immerger rapidement dans l’album pour en explorer ensuite la profondeur et la richesse. Avec un concept bien pensé, tant au niveau de la musique que du graphisme et des ambiances qui s’en dégagent, Erhsetu confirme donc tout le bien qu’on avait ressenti à l’écoute de son premier opus. A suivre.

 

N - 8/10

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