
Genre : black metal
Label : Amor Fati Productions
Localisation : Allemagne
Sortie : 30 avril 2024
Que dire de plus? Si ce n’est qu’une fois de plus le duo allemand Dauþuz a sorti avec « Uranium » un superbe album. Comme à son habitude il est resté fidèle à l’univers minier qui est le sien depuis ses débuts autant qu’à la langue de Goethe et à un black metal pure souche. A force, on pourrait pu redouter que le filon allait finir par s’épuiser ou baisser en qualité. Mais non.
Toujours chez Amor Fati Productions, Dauþuz a , cette fois, taillé sa veine dans un secteur plus récent de l’histoire minière avec l’extraction de l’uranium en Allemagne de l’Est. Au fil des titres, le groupe a porté son attention sur diverses de ces substances radioactives ou liées à sa dangereuse exploitation (la pechblende ou uranite, le radon, l’uranium 55).
Alors on a beau être habitué ou préparé, Dauþuz a un don certain pour capter l’attention de l’auditeur. Ici quelques grésillements de compteur Gegeir puis un hurlement venu des profondeurs de la terre et enfin un bon vieux riff black suffiront à nous mettre sur les rails de cet album débordant de radioactivité.
Comme pour souligner l’effroyable toxicité des matériaux évoqués ici, le chant semble se tordre dans tous les sens comme si son auteur été dévoré lui même par les radiations. Le travail mené sur la mise en voix de « Uranium » est tout simplement phénoménal. Le groupe nous avait déjà habitué à une richesse vocale passant allègrement des hurlements de diverses textures à des chœurs solennels mais ici il franchit une étape supérieure encore. Vraiment le chant prend aux tripes tout simplement.
La musique n’est évidemment pas en reste. Nerveux et mélodique, le black metal de Dauþuz ne fait pas dans la dentelle. Hyper efficace et à la mesure de l’intensité du chant, ce black là est tout aussi ravageur. Assez classique et respectueux d’une certaine tradition, il est servi par une production valorisante qui met bien en exergue son énergie et sa haute teneur en becquerels.
Peut-être plus direct encore que ses qualitatifs prédécesseurs, Dauþuz parvient une nouvelle fois à proposer un album captivant de bout en bout. « Uranium » ne fait pas les choses à moitié et à l'intensité irradiante.
Tracklist :
1. Pechblende (Gedeih und Verderben) (09:54)
2. Radonquell 1666 (08:49)
3. Wüst die Heimat (05:41)
4. Ein Werkzeug des Todes (10:00)
5. Wismut « Justiz » (05:16)
6. Uranfeuer 55 (09:52)
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