Style : black metal atmosphérique
Label : Les Acteurs de l’Ombre Productions
Localisation : France
Sortie : 15 novembre 2024
Voilà bien longtemps que Time Lurker et son fondateur, Mick, n’avaient pas donné signe de vie musicalement parlant. Il fallait remonter à l’année 2019 avec le split réalisé avec un autre one man band d’alors : Céphéide. Depuis, un peu d’eau a coulé sous les ponts et Time Lurker est devenu, pour ce deuxième album, un duo. Sotte, que l’on connaît pour son rôle au sein de Bovary, a en effet rejoint Mick pour assurer l’ensemble du chant sur « Emprise ». Sa marque se fait sentir dès le titre introductif à la coloration très dsbm. Néanmoins avec la « Cavalière de feu », on ne peut que constater que ces high scream lointains se fondent parfaitement avec la musique riche en émotions composée par Mick . Cette seconde composition est d’ailleurs un parfait titre de Time Lurker, riche en atmosphères à la fois cosmiques et cascadian, les sept minutes et quelques nous ballottent dans un univers à la fois glacial et mélodique comme avaient pu le faire en son temps l’album éponyme du groupe et ses autres œuvres.
« Poussière mortifère » est de la même trempe, bien que traversé par des ambiances plus lourdes et désespérées encore. Entêtant, pour ne pas dire quasi hypnotique, les flots de la musique nous emmènent toujours plus loin vers l’abîme et les cris déchirants de Sotte y sont aussi pour beaucoup.
« Disparais Soleil » marque une première rupture avec une aura plus éthérée, les high scream côtoient ici une voix claire et une instrumentation plus atmosphérique et onirique.
Nous faisant passer par une gamme d’émotion variées et intenses, Time Lurker nous embarque pour le dernier titre dans un instrumental de plus de huit minutes. « Fils sacré » est un morceau incroyable, très différents des autres avec ses sonorités plus froides et agressives tout en jouant sur des vagues de mélodies dont les accents presque épiques lui confèrent des côtés à la fois cosmiques voire cascadian. Une composition qui est quasiment un album dans l’album où une ouverture vers un autre univers.
En cinq titres et à peine une demi heure, Time Lurker est donc parvenu à créer un album particulièrement immersif et contrasté. Saisissant de beauté et de douleur son seul et unique petit défaut est sa relative brièveté. Oui on en redemande, on en veut plus.
N - 9,5 /10
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