Windhelm – Chroniques d’un non-mort.

Publié le 18 janvier 2025 à 13:59

Style : black metal

Label : Drakkar Productions

Sortie : 15 novembre 2024

Localisation : France.

En novembre dernier sortait « Chroniques d’un non-mort », nouvel album de Windhelm. Cette entité dont le nom parlera aux adeptes de l’univers RPG, est un one man band du Nord Est de la France dans lequel Aldric, s’occupe de tous les aspects ou presque : de la musique en passant par le très classieux artwork.

Windhelm est le reflet d’une vision claire et sans détour du black metal : une musique foncièrement sombre puisant son inspiration partout où la noirceur peut se tapir. Quelque part l’ombre des Légions Noires, de Vlad Tepes et autres Mütiilation planent sur cet opus, le deuxième à sortir sur label Drakkar Productions.

Le son possède ce côté brut avec ces guitares grésillantes et entêtantes qui distillent leur venin et réveillent des frissons que l’on croyait perdus quelque part dans les années 90. Le chant éraillé ne dépareille évidemment pas dans ce tableau, apportant sa touche lugubre. Beaucoup de titres sont en Français mais quelques uns sont en Anglais. Vieux débat que celui du choix de la langue, Windhelm semble se fier à son instinct, privilégiant celle qu’il juge la plus adaptée à tel ou tel morceau.

« Chroniques d’un non-mort » ce sont aussi des touches de claviers, quelques parties de chant ou de guitares claires qui vont amener différentes atmosphères et viennent parfois toucher la corde sensible des émotions comme cela est le cas sur le très beau morceau « Cœur de Mandragore ».

L’album, tout en dégageant son aura ténébreuse, est donc contrasté et reflète bien cet état d’esprit des nineties françaises où, si la noirceur absolue était la règle, on savait aussi joindre à tout cela une certaine élégance.

Viscéral, tel semble être le meilleur adjectif pour qualifier la musique de Windhelm : pas de compromis avec soi même ou avec les autres, encore moins de compromission. Pas de concepts alambiqués et tellement réfléchis qu’ils sont déjà tièdes avant l’heure, place plutôt à de sombres instincts qui guident et conduisent la musique. Que cela nous mène au vampirisme ou à des thématiques plus personnelles, peu importe, le noir est le fil conducteur. L’album fleure bon la misanthropie, les escapades nocturnes dans des bois brumeux ou des cimetières. Il fleure bon le black metal en somme. Anachronique diront certains. Nostalgique diront d’autres. Pour moi ce sera simplement authentique.

N – 8/ 10

Tracklist :

1. Testament (02:15)

2. J'écrase mon âme sous la pleine lune (04:31)

3. Season of Death (03:51)

4. Un cauchemar de soleil blanc (06:50)

5. The Sad Song of the Trees (03:29)

6. Nocturnal Apparitions (03:56)

7. Celui qui traverse la nuit (03:51)

8. Faim de chair et soif de sang (04:45)

9. Le non-mort (03:12)

10. Forever Lost in the Past (05:15)