Style : black metal
Label : Werwolf Records
Sortie : 13 décembre 2024
Localisation : Finlande
Deux ans après « Aamongandr », Satanic Warmaster et son sulfureux compositeur aux multiples projets sont de retour. En 2014, déjà, « Fimbulwinter » avait pu voir le groupe entamer une mue vers quelque chose d’un peu moins cru, en 2022, « Aamongandr » allait encore un peu plus loin encore dans cette voie, avec des sonorités et des compositions plus polissées que ce à quoi la formation finlandaise avait habitué ses adeptes.
A sa sortie, et aujourd’hui encore, cet opus a fait débat. Certains se félicitaient que Werwolf s’éloigne un peu de la sphère raw pour proposer des compositions plus ciselées et un son moins sale. D’autres, au contraire, se montraient beaucoup plus circonspects sur cet album qui n’avait de Satanic Warmaster que le nom en proposant un black metal, certes féroce, mais plus commun. Alors simple aventure passagère ou volonté durable de se donner une façade plus respectable ?
La réponse tient très simplement dans les huit compositions de ce nouvel opus intitulé « Exultation of Cruelty » sorti en décembre dernier chez Werewolf Records.
Déjà, l’album a débarqué comme ça, le 13 décembre, sans annonce préalable et tout le tintouin promotionnel. A l’ancienne en somme et si certains s’interrogeaient sur l’évolution de la musique de la bête finlandaise, la réponse est pour le moins cinglante et sans équivoque : Satanic Warmaster est de retour, plus raw, plus malsain que jamais.
On aurait pu s’en douter rien qu’à la vue de la pochette mais bon on en a vu d’autres hein ? La confirmation vient donc surtout de la musique et des compositions de ce « Exultation of Cruelty » qui porte bien son nom. Au programme : un son tout ce qu’il y a de plus cru et malfaisant. Et pour ceux qui n’en auraient encore pas assez, un second cd propose une version encore plus raw. Dès « A Black Circle of Death », on comprend que Werwolf n’est pas revenu pour transiger sur quoique soit : entre riffing flamboyant autant que malfaisant et ce sens délétère de la mélodie, l’ambiance est posée d’entrée et ne va faire que se confirmer avec un break lugubre.
Avec ses guitares grésillantes et sa batterie qui claque sec, l’opus poursuit sur des bases qui sont donc bien connues mais ô combien jouissives. Même en mode instrumental, Satanic Warmaster est impitoyable de noirceur avec un « Lord of Blood and Darkness » aussi majestueux que cafardeux avec son rythme mid tempo rampant et lancinant.
Avec « Exhale the Vapor of Starlit Tombs » et « Behold the Infernal Kingdom of Hell », les déluges de riffs, de mélodies empoisonnées et de dissonances vicieuses reprennent leur cour. Nul doute, si le fleuve des Enfers coule en quelque part, ce doit être du côté de la Finlande…
Comme un dernier clou dans le cercueil, « A Dead Rose for a Dying World » vient fermer cet opus avec quelques notes éthérées qui finissent par déboucher sur un nouveau mid tempo envoûtant et ténébreux.
Avec ce septième album, Satanic Warmaster remet les point sur les i et vient donc rattraper par les oreilles ceux qui doutaient de lui. « Exultation of Cruelty » est un brillant retour aux sources avec son black metal fielleux, raw et mélodique. Tout ce qu’on attend de Satanic Warmaster.
N – 9/10
Tracklist :
Disc 1
1. A Black Circle of Death (06:24)
2. Harken the Bells of Damnation (07:27)
3. As Blood Snarls a Macabre Silhouette (07:30)
4. I Inhale the Cruelty of Winter's Breath (06:45)
5. Lord of Blood and Darkness (Der Drachenprinz) (03:40)
6. Exhale the Vapor of Starlit Tombs (09:08 )
7. Behold the Infernal Kingdom of Hell (05:00)
8. A Dead Rose for a Dying World (09:21)
Disc 2 – Exultation of Cruelty (Raw Version)
1. Behold the Infernal Kingdom of Hell (04:56)
2. I Inhale the Cruelty of Winter's Breath (06:46)
3. As Blood Snarls a Macabre Silhouette (07:28)
4. Der Drachenprinz (03:44)
5. A Black Circle of Death (06:18)
6. Exhale the Vapor of Starlit Tombs (09:01)
7. Harken the Bells of Damnation (07:27)
8. Orkreich (09:33)
9. Burning the Holy Temple (05:36)
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