Havor – French Underground Wormfood

Style : black metal

Label : Remparts Productions

Localisation : France

Sortie : 25 mars 2025

Avouez qu’il a une drôle de tête cet album ? C’est en tout cas une des premières réflexions que j’ai eu en recevant ce disque gentiment envoyé par Anne de Remparts Productions. L’artwork sort nettement des sentiers battus avec cette présentation qui tient plus de l’affiche de film que de ce dont on a l’habitude. Passé l’étonnement, c’est plutôt bien vu, ça attire l’attention et surtout cela nous met déjà un peu dans l’ambiance de d’outlaw qui règne ici.

Pourtant Havor ne nous vient pas du far west mais bien de France. En fait c’est un des groupes de Mathias Nagy que l’on a déjà croisé du côté de chez Remparts Productions avec Larve et son album « Occultus Tenebrae » sorti l’an dernier.

Pour ce disque, il a reçu le renfort de deux autres musiciens que l’on connaît bien également : Clément Flandrois et Rémi Serafino. Ce sont de vieux complices, si je puis dire, puisque cette petite bande a déjà sévi ensemble dans feu Hyrgal.

« French Underground Wormfood » n’emprunte toutefois pas les mêmes sentiers que les formations précédemment citées. Pour tout dire il surprend... et ce dès les premières secondes avec un « On y va... » qu’on ne s’attend pas à trouver dans un album estampillé black, mais bon finalement, là aussu, ça participe à pousser plus loin la curiosité et les portes du saloon. Le court morceau introductif mélange bandes sonores et un bon gros riff. La suite est à l’avenant. Dans ce rade on va en effet croiser toute sorte de soiffards patibulaires. Difficile de les décrire précisément mais ils envoient du lourd, ça flirte avec le heavy, ça fourre ses grosses pattes dans une sorte de crossover autant que ça enquille des verres de tord boyaux punk. Assez clairement ça a un esprit black n roll mais à la française et à la sauce western de série Z.

Étonnant et déconcertant sont les mots qui viennent à l’esprit en premier... mais au fil des écoutes, on se prend assez vite au truc car les huit titres de « French Underground Wormfood » sont exécutés de main de maître. On sent là toute l’expérience de ses musiciens.

Voilà donc un album qui sort des sentiers battus, en tout cas de ceux de mes écoutes habituelles. Un disque qui est franchement loin d’être désagréable avec ce concentré d’énergie d’une grosse demi heure.

N – 7,5/10