Grima - Frosbitten (2022)

Publié le 9 mars 2025 à 15:36

Style : black metal atmosphérique

Label : Naturmacht Productions

Localisation : Sibérie

Sortie : 29 juillet 2022

 

Alors que le nouvel album des Russes de Grima nourrit bien des conversations, faisons un petit retour sur son prédécesseur « Frosbitten » sorti en juillet 2022. Le groupe des frères Sysoev était déjà en pleine ascension, son black metal atmosphérique assez singulier attirant de plus en plus de fidèles. Leurs disques alors édités chez Naturmacht Productions partaient comme des petits pains et le groupe commençait à se lancer dans de véritables tournées au long cours dans une grande partie de l’Europe.

Disons le, c’était amplement mérité car rares sont les groupes à avoir cette capacité à développer et maintenir un black metal atmosphérique aussi qualitatif sans forcément se répéter ou finir par ennuyer l'auditeur. Se plonger dans un disque de Grima, quelque qu’il soit, reste une expérience immersive, un voyage musical dans les horizons lointains et enneigés de la taïga avec cette touche de bayan amenant la mélancolie de l’âme slave.

Autant le dire, dans un premier temps « Frostbitten » m’a surpris. Il me surprend encore d’ailleurs et je le considère comme l’album le plus à part dans la discographie de Grima. Comme le suggère le très bel artwork ‘réalisé par Artem Demura) et le titre, cet opus quitte un peu les univers forestiers et atmosphériques pour s’élever vers les sommets minéraux et leurs bourrasques glaciales.

Musicalement cela se traduit par des compositions plus orientées sur les guitares avec des riffs glaçants à la scandinave. « Frostbitten » est à ce jour l’album le plus direct, le plus évident peut-être, un peu comme si un certain nombre de titres avaient été composés dans une optique plus live. Pensons notamment à « Giant's Eternal Sleep », « Moonspell and Grief » ou « Winter Morning Tower ».

Le chant de Vilhelm se met au diapason en se montrant plus agressif et en montant d’un cran dans les aigus, il est aussi plus profond comme pour appuyer l’aspect tempétueux de « Frostbitten ».

Le grand perdant dans cette affaire, si on peut dire, c’est le bayan que l’on entend peu, en tout cas moins qu’à l’accoutumée. Un peu sur le titre d’ouverture «Gloomy Heart of the Coldest Land », très légèrement sur « Giant’s Eternel Sleep », davantage sur le plus atmosphérique « Winter Morning Tower ». Aimant particulièrement les sonorités et les tonalités qu’apporte cet instrument, c’est probablement ce qui m’a un peu froissé dans cet album. Avec le recul toutefois, et au vue des intentions de Grima sur cette œuvre, c’était sûrement une bonne décision tant cela n’aurait pas forcément collé avec ces univers gelés et volontiers plus violents.

Un peu différent, « Frostbitten » n’en reste pas moins ensorcelant. On y découvre une musique plus tempétueuse ce qui n’exclue pas des ambiances plus feutrées. Un album majestueux et tout en reliefs.

 

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